En matière de parentalité, la mère est souvent omniprésente. Le rôle du père (ou co-parent) est pourtant primordial à chaque étape qui mène le couple amoureux à devenir aussi couple parental. Une place pas toujours facile à trouver…
Tout comme les femmes avec la maternité, les hommes ne sont pas des pères nés. Et le chemin pour le devenir commence dès la naissance. Prendre soin de la maman est déjà une façon de s’assurer du bien-être de son enfant par exemple. Chacun va commencer à prendre la place en fonction de la vision qu’il a de la parentalité : une somme entre leur propre histoire et ce qu’il aimerait bien transmettre et tout simplement être pour son futur enfant.
L’échographie, les cours de préparation à l’accouchement, sont autant de façons pour commencer à se faire une idée qu’il va devenir parent. Il existe également des préparations qui vont plus loin que le seul fait d’apprendre à accoucher : l’haptonomie par exemple permet de rentrer en communication avec bébé dès la grossesse. Par le toucher, au travers du ventre de la maman, le contact est rassurant et le lien affectif peut commencer à se construire. Pour ce faire, il faut les deux parents. En aidant la maman à se détendre et en lui assurant un certain bien-être, c’est déjà une manière de prendre soin de bébé ! Puis, en posant les mains, les futurs parents, ensemble, bercent leur enfant. Magique !
Même si ce moment semble entièrement tourné vers la parturiente, là encore le futur co-parent a toute sa place. Il peut se sentir impuissant, surtout que souvent, dans les maternités classiques, peu d’attention ou de place lui est donnée. Il peut soutenir sa femme, l’encourager, la motiver, ou juste être là pour lui tenir la main et la masser : il y a mille et une façons d’être présent au moment de cet événement. Et que dire si le choix du couple s’est porté vers un AAD : un dessein projeté à deux et à vivre pleinement ensemble…
Les médias ou l’entourage accusent souvent l’allaitement d’empêcher le co-parent de faire le lien avec son enfant. Bien malin celui qui saurait s’interposer entre maman et bébé ? C’est en fait un faux problème. Le lien parent-enfant ne s’établit pas uniquement au moment du repas mais aussi en prenant soin du bébé (change, bain…) et en jouant avec lui quand il grandit.
En revanche, le co-parent est indispensable pour que l’allaitement soit bien mis en place puis perdure : la maman a besoin de soutien, particulièrement quand elle doute ou quand elle rencontre un problème (crevasse, engorgement…). Un allaitement ça se réussit à trois ! Enfin, rien n’empêche le co-parent d’apporter le bébé la nuit pour la mise au sein ou le garder avec lui pour lui faire faire son rot après la tétée : c’est ainsi une belle façon de partager les rôles.
On accuse volontiers les mères de tous les maux quand il s’agit d’éducation mais l’on oublie bien souvent que le co-parent est tout aussi important. Amour, tendresse, sécurité, il est aussi essentiel que la maman pour le bon développement du bébé, que ce soit moteur ou psychologique. Le temps est loin où la figure du père était avant tout autoritaire ! Le père ou co-parent permet aussi d’ouvrir l’enfant au monde extérieur et à de nouvelles expériences.
Et grâce à la réforme du congé parental, le papa peut enfin lui aussi profiter de son petit ! 1 ou 2 ans, l’employeur n’a pas le droit de refuser la demande de congé parental. Même si pour le moment il n’y a pas autant de pères qui prennent de congé d’éducation que de mères, peut-être un jour arriverons-nous à une parfaite égalité. Trouver sa place en tant que co-parent prend parfois du temps : cela est tout à fait personnel et appartient à l’histoire de chacun. Ainsi, certains se sentiront père dès la grossesse, d’autres auront besoin de plus de temps et de construire doucement mais sûrement le lien unique qui les relie à leur enfant.
Il n’y a pas de règles ! Mais encore faut-il que la maman leur laisse un peu de place, ce qui n'est pas (toujours) si facile… 😏
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