La tentation est grande d’acheter des produits pas cher… Mais est-ce une si bonne idée ? Derrière la consommation de masse, le bio. Plus qu’une tendance, un mode de vie et d’achat à adopter de toute urgence.
1. De la qualité !
Oui, les vêtements, les sac à dos bio, c’est plus cher (quoique, ce n’est pas une vérité universelle quand on voit le prix de certains vêtements de prêt-à-porter féminin ou de grande marque d’enseigne pour enfant…). Mais au final 10 tee-shirts à 9 euros, et 3 tee-shirts à 30 euros, cela revient au même non ? Sauf que le vêtement bio, lui, il sera encore là dans quelques années et il pourra même servir au petit frère ou à la petite sœur, aux cousins ou aux cousines alors que le petit haut bien mignon mais à la qualité plutôt médiocre ne passera pas l’été… s’il tient jusque-là. Acheter bio ne coûte pas forcément plus. Il faut juste changer sa manière de voir les choses, de consommer et de revoir ses besoins à la baisse. Et si on appréciait la vraie valeur des choses ?
2. Des produits éthiques
Derrière le prix d’un tee-shirt bio par exemple, il y a le coût de la matière première, mais aussi le salaire des employés, le coût du transport, les charges sociales payées par l’entreprise, puis la marge de la marque, parce que bon, il faut bien gagner sa vie… Et puis généralement, les volumes produits sont moindres par rapport à une immense enseigne qui produit en masse – et dont le siège n’est pas dans le pays où ils vendent leurs produits, car oui, ça fait ça de moins dans l’économie française. Donc non, un tee-shirt à 5 euros ne peut pas être éthique ! Pour qu’il soit vendu à ce prix, à un moment ou à un autre, il y a quelqu’un qui perd de l’argent et ce n’est certainement pas la marque. En achetant des produits d’une marque dont les produits sont labellisés GOTS qui doit s’engager à donner un salaire et des horaires de travail décents aux employés qui les fabriquent ou en achetant français, au moins vous savez où va l’argent sans avoir en plus, disons-le, de sang sur les mains. Tout le monde se souvient de l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, un immense atelier de confection pour plusieurs grandes marques occidentales, qui a coûté la vie à plus de 1 000 salariés…
3. Une traçabilité de la provenance des tissus
Les petites marques éthiques et bio affichent généralement ouvertement comment elles travaillent. Du moins les bonnes ! Cela vous permet de savoir d’où viennent les produits que vous achetez. Si le made in France est le plus sûr, il y a cependant des petites marques comme La Queue du Chat qui décide de produire en Inde mais en garantissant un traitement digne des personnes qui produisent le coton. Par exemple, les 400 producteurs qui cultivent le coton bio qui sert à fabriquer leur ligne de vêtements sont regroupés en une association qui achète leur coton à un prix 80 % plus élevé que le coton traditionnel !
4. Le respect de la planète…
Derrière un tissu, il y a sa fabrication. Et avant sa fabrication, il y a la culture de la matière première qui servira au tissu. Le coton, par exemple, est sans doute l’une des matières les plus répandues sur la planète. Mais savez-vous que cette culture est extrêmement gourmande en eau – plus que le blé et le riz – mais surtout en pesticides ? 24 % environ des pesticides utilisés dans le monde sont destinés à la culture du coton… alors qu’elle occupe 2,5 % des sols cultivés dans le monde. Cela donne le vertige non ? Le label bio ou GOTS vous garantit une culture avec un impact le plus minime qui soit sur la nature.
5. … Et des hommes !
Opter pour le bio, c’est aussi un choix éclairé… pour votre santé ! Vous le savez désormais, après la campagne Détox de Greenpeace, lancée en 2011, que la majorité des vêtements issus de grandes enseignes contiennent des substances toxiques, que ce soit les fibres textiles comme les impressions : phtalates, nonylhénols, éthoxyles de nonylphénol, produits chimiques perfluorés (PFC) sont hautement toxiques à long terme pour ceux qui portent les vêtements (perturbation du système reproducteur, du système endocrinien…), c’est-à-dire vous ou vos enfants, mais aussi pour ceux qui les fabriquent ! Ils polluent également les sites où sont fabriqués les vêtements, notamment les rivières où sont par exemple pêchés des poissons qui vont nourrir les populations locales…
Alors vous passez quand au bio ?