Je t’aime, moi non plus : vous avez peur que les relations entre vos enfants se résument à cela ? Voici quelques tuyaux pour nourrir une bonne entente dans la fratrie.
La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, un passage délicat
C’est souvent au moment de la naissance du petit frère ou de la petite sœur que tout commence. Cet instant peut parfois être crucial pour les relations futures entre vos enfants. Parfois, sans s’en rendre compte, vous entretenez dès le départ ce conflit. Évitez par exemple de demander à votre aîné « Tu es content d’avoir un petit frère ? ». La réponse risque de vous être désagréable (ou d’être drôle s’il répond « non, je veux un chien »). C’est un peu comme si vous demandiez à une amie si elle était contente que son mari ait une maîtresse. Globalement, aucun être humain ne peut se réjouir de devoir partager l’être aimé du jour au lendemain et ce, même s’il y est préparé ! Pour mettre toutes les chances de votre côté afin que cette relation démarre du bon pied, pensez par exemple à prévoir un petit cadeau lors de la visite à la maternité : un magazine, un livre, un jouet, cela permettra à votre grand de vivre tout cela positivement.
La jalousie : inévitable !
Il faut cependant être clair sur un point : la jalousie est intrinsèque à toute relation fraternelle. Et tant mieux ! Elle permet à l’enfant de se différencier et de forger ainsi sa propre identité. En revanche, à l’excès, elle peut être délétère et refléter un problème. Pour pallier cela, il faut être à l’écoute de vos enfants. Il est possible de montrer à votre plus grand qu’il a une place privilégiée et qu’il compte : le faire participer à la préparation des repas, au change de bébé, autant de situations qui le valoriseront. Mais il y a d’autres solutions à mettre en place.
Mettre des mots
Si intervenir constamment dans les conflits n’est pas forcément à faire systématiquement, surtout si c’est pour défendre tout le temps le plus petit, en tant que parent vous pouvez cependant trouver des solutions et apprendre à vos enfants à trouver eux-mêmes les clefs pour résoudre la situation conflictuelle. Souvent la dispute naît de la différence d’âge entre les enfants. Véritable explorateur en culotte courte mû par une envie de découvrir son environnement, le petit de 18 mois touche à tout, notamment aux jouets du grand frère. Ce dernier a besoin, lui, d’avoir des moments de calme. Plutôt que de les forcer à s’entendre, il est possible de ranger les jouets du grand hors de portée du petit, et de proposer un temps de calme au grand, dans sa chambre ou sur la table de la cuisine pour dessiner. Votre aîné peut aussi lui donner un jouet intéressant pour avoir la paix : petit à petit, il va apprendre à trouver les ressources pour répondre aux besoins de son frère. Traduction : vous ne jouez pas le rôle de médiateur mais bien d’interprète en mettant les mots sur la situation ainsi que sur les émotions de chacun.
Enfin, la clé du succès réside dans le fait d’accorder un peu de temps à chaque enfant individuellement. S’ils forment un tout nommé fratrie, il n’en reste pas moins des individus à part entière, différents, et dont les besoins doivent être comblés.
Respirez, ce n’est pas si sorcier !