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Allaitement : 10 conseils à ne pas suivre

Allaitement : 10 conseils à ne pas suivre

Quand on devient parent, il y a toujours de bonnes âmes prêtes à vous donner mille et un conseils… sans que vous ne demandiez rien. Pour réussir votre allaitement, voici ceux qu’il ne faut absolument pas écouter.

  1. La tétée ne doit pas durer plus de 15 minutes

    14 minutes et 25 secondes exactement. Mais non, on plaisante bien sûr !! Pas besoin d’avoir les yeux rivés sur votre montre quand vous donnez le sein. Si la plupart des bébés prennent l’essentiel de la tétée dans les 5 premières minutes, d’autres sont plus longs. C’est un peu comme les adultes finalement !

  2. Tu ne dois pas le faire téter avant 2 heures

    Certains conseillent même trois !! Un bébé n’est pas un adulte ! Il a faim ? Nourrissez-le, c’est tout ce qu’il y a à faire. Le faire patienter risque juste de l’énerver, de le faire pleurer, et du coup, la tétée en sera perturbée. Mieux vaut même donner le sein aux premiers signes d’éveil quand votre bébé est nourrisson.

  3. Tu n’as pas assez de lait, ton bébé a faim : tu devrais lui donner du vrai lait

    Alors par « vrai lait » les gens entendent du lait en poudre artificiel (on disait autrefois "maternisé", mais il n'a rien du tout de maternel, hein:)). Et bon, s’il a faim, vous avez tout ce qu’il faut là où il faut. Pas besoin d’expliquer à votre interlocuteur que le lait maternel est très digeste, ce qui fait que bébé demande plus souvent qu’un biberon, particulièrement au début. En outre, si cela vous fait douter sur ce que prend vraiment bébé, rassurez-vous en vous disant que s’il mouille bien plusieurs couches par jour, tout va bien !

  4. Il faut que tu fasses participer le papa aux repas

    Vous avez envie de demander « et pourquoi donc » ? C’est bien normal… Et d’un, le papa peut tout à fait créer une relation avec son bébé sans lui donner à manger – en faisant le bain, en le câlinant, en le changeant –, et de deux, il peut aussi participer aux repas à sa manière, en vous apportant bébé par exemple pour la tétée. Et toc !

  5. Tu ne devrais pas l’allaiter aussi souvent, il va te prendre pour une tétine !

    Mmh, c’est vrai, mais au moins, il n’aura pas un truc en plastique dans la bouche. Et normalement, avant 18 ans, il aura laissé tomber le sein comme doudou. Tout devrait bien se passer !

  6. Bois de l’eau sinon tu vas manquer de lait

    Que l’on soit clair : la production de lait n’a strictement rien à voir avec le fait de boire de l’eau ou pas. C’est la succion du mamelon, les hormones qui vont permettre de produire du lait. Buvez à votre soif, tout simplement. Certaines mamans éprouvent le besoin de boire durant la tétée, d’autres ne changent rien à leurs habitudes : chaque maman est différente.

  7. Achète du lait artificiel au cas où tu n’aies plus de lait !

    Rien de tel pour mettre une jeune maman en confiance n’est-ce pas ? Le lait ne se tarit pas d’un coup d’un seul. En cas de moins bien, il suffit de vous reposer et de proposer un peu plus souvent le sein à votre bébé. L’offre est générée par la demande !

  8. Donne un biberon à ton bébé, tu verras il fera ses nuits !

    Oui un bébé allaité peut avoir plus faim la nuit, se réveiller souvent… mais en fait pas plus qu’un bébé nourri au biberon. Tous les bébés ont des besoins différents : et en plus, il y a les petits et les gros dormeurs. Et d’ailleurs, dans le cas de bébé RGO, l’allaitement limite souvent les dégâts…

  9. Donne-lui un biberon, ton lait n’est pas assez nourrissant

    Ce qu’il y a de magique avec le lait maternel, c’est que sa composition évolue au cours de la tétée et au fil du temps. Traduction : il n’y a pas plus adapté que le lait maternel pour nourrir votre bébé !

  10. Arrête d’allaiter si tu veux te soigner

    Contrairement à ce que pensent la plupart des professionnels de santé, il est tout à fait possible de continuer à allaiter quand vous suivez un traitement. Si bien sûr certaines molécules passent dans le lait, mais à des doses infimes, les médicaments interdits sont cependant très rares. Pour savoir si votre traitement comporte des risques ou pas pour bébé, consultez le site du CRAT, le Centre de référence sur les agents tératogènes.

L’allaitement est souvent une question de confiance en soi : écoutez-vous !

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