Aussi appelé SPM pour les intimes, le syndrome prémenstruel n’est pas forcément un phénomène connu et encore reconnu. Pourtant, il joue sur notre quotidien, nos humeurs, notre ressenti du monde… voire même nos décisions. On vous fait les présentations avec ce sympathique partenaire de route que la plupart des femmes rencontrent dans leur vie.
C’est quoi le syndrome prémenstruel ?
Quand on a cherché sur les Internets pour trouver une définition, on a été plutôt étonné de trouver pas mal de littérature, notamment un petit article sur cette « maladie » sur le site du CNGOF, le collège national des gynécologues obstétriciens français, la définissant ainsi : « Le syndrome prémenstruel associe des céphalées, un gonflement et des douleurs des seins, un ballonnement abdominal, des œdèmes des extrémités, une irritabilité. Il débute 10 à 12 jours avant les règles et se poursuit jusqu’à la fin du cycle. Il atteint les femmes de tous âges, indépendamment de la parité, de la présence ou non d’une ovulation. Il peut être bien supporté ou au contraire entraîner une automédication importante. » Il s’agit donc de symptômes à la fois physiques et psychologiques.
Il semblerait donc que les gynécologues soient plutôt au courant du phénomène. Or qui en a déjà entendu parler en cabinet, qui a déjà été informée de cela ? On a beau regarder autour de nous, il semblerait que cela n’arrive pas. Pourtant, ne serait-ce pas leur rôle d’apprendre aux femmes à se familiariser avec leur cycle ?
À noter qu’il existe un « super SPM », appelé trouble dysphorique prémenstruel, défini comme une forme sévère de syndrome prémenstruel, qui plonge les femmes qui en souffrent dans un état dépressif (3 à 8 % des femmes).
À quoi est dû le SPM ?
Bien sûr, il est avant tout hormonal : avant les règles, le taux de progestérone chute et celui des œstrogènes monte en flèche. Il est plus souvent présent au-delà de 30 ans, et peut s’intensifier au fur et à mesure des années. Néanmoins, le stress et les conflits peuvent l’accentuer, ainsi que des carences vitaminées.
Le SPM touche-t-il toutes les femmes ?
Difficile de le savoir, puisque c’est un sujet dont on parle relativement peu, même si ces dernières années, il est plus souvent évoqué. On lit bien ça et là des articles qui en parlent, comme cet article du Figaro, où deux gynécologues sont interviewés, qui explique que « Le SPM concernerait 80 % de femmes dans le monde », sans étude à l’appui, où ce texte émanant d’un gynécologue suisse qui évoque plutôt 30 % des femmes touchées par le SPM. Mais on n’a pas pu trouver de statistiques exactes sur le nombre de femmes qui en souffriraient alors que le SPM peut altérer la qualité de vie et même la performance au travail chaque mois, durant quelques jours.
Il serait peut-être temps de faire quelque chose non ? Ou du moins d’en parler !