Au moment des premières règles, on nous explique juste ce que c’est d’un point de vue physiologique : une perte de sang qui revient environ tous les 28 jours et qui indique que l’on n’est pas enceinte. Mais le cycle menstruel ne peut pas se résumer aux seules règles : durant tout le mois, on subit des variations hormonales qui influent vraiment sur notre vie de tous les jours… et que l’on redécouvre ou que l’on découvre tout court après une grossesse ou si l’on fait le choix d’avoir une contraception qui n’est pas hormonale. Suivez le guide !
La première semaine : celle des règles
Notre cycle recommence au premier jour des règles. Cette première semaine, qui ne semble guère heureuse, c’est celle durant laquelle on a les règles. Le point positif : c’est la fin du SPM. Tu es donc un peu moins à fleur de peau, et tes pulsions de tuer des petits chatons mignons à la moindre contrariété s’estompent. Le point négatif : tu as mal dans le bas ventre au début des règles ou tout du long, ça dépend des femmes. Cette douleur peut irradier dans le dos. Ton flux peut s’écouler pendant 3 jours si tu as de la chance, 7-8 si tu l’es moins. Tu n’as qu’une envie : dormir/te rouler en boule dans un plaid et regarder Netflix toute la journée/manger tout ce qui te passe sous la main (rayer les mentions inutiles, si nécessaire). Pour la fatigue, dis merci aux œstrogènes qui chutent. Le mieux est de répondre à ce besoin de dormir : le repos permettrait de limiter les douleurs. Traduction : on se couche tôt et on essaie de faire une bonne nuit.
Pour les maux de ventre, il y a des solutions :
- Utiliser une bouillotte chaude pour réduire les spasmes ;
- Prendre des antispasmodiques ;
- Faire l’amour : eh oui, le plaisir que procure le sexe, à deux ou en solo d’ailleurs, apaise les douleurs. Qu’on se le dise !
La deuxième semaine : un regain d’énergie
Autant te dire que c’est LA semaine où tu te sens bien. En fait, sûrement la seule et unique du mois. Eh oui, et c’est normal ! L’ovulation se prépare : les hormones boostent ton sentiment de bien-être, tu te sens jolie, glamour et prête à affronter le monde ! Et là, c’est grâce à la testostérone : oui oui, les femmes aussi en produisent ! C’est sans doute le meilleur moment du mois pour plancher sur des projets, engranger une grosse quantité de travail, sortir, et profiter de la vie ! Côté libido, tu es au top : l’ovulation arrive et tu te sens plus désirable que jamais. Tu es super optimiste et positive ! Profites-en, cela ne va pas durer… À noter que dans ce flot de bonnes nouvelles, certaines femmes peuvent ressentir leur ovulation, sous forme de pincement ou de tiraillement d’un côté ou de l’autre de l’utérus, ce qui n’est pas toujours des plus agréable.
La troisième semaine : c’est le début de la fin… du cycle !
L’ovulation met un terme à ce regain de forme… Eh oui ! Des changements hormonaux pour le moins soudains surviennent. Vous pouvez vous sentir un peu plus sensible que d’habitude : vos émotions sont comme intensifiées et vous vous sentez plus fatiguée. Évitez les soins dentaires, les séances de tatouage ou d’épilation à ce moment du cycle : vous risquez d’avoir plus mal que d’habitude. Vous pouvez avoir l’impression d’être ballonnée, votre transit peut être modifié, dans un sens comme dans l’autre. Les insomnies et un état dépressif, dans certains cas de syndrome prémenstruel plutôt intense, peuvent apparaître.
La quatrième semaine : la fête du SPM
Bon, voilà, nous y sommes à cette semaine fatidique prérègles. C’est la semaine où le syndrome prémenstruel peut être le plus intense. Il varie selon les femmes ou les périodes de la vie, que l’on soit soumise à du stress ou non par exemple. Grâce à la chute de la production de sérotonine, on se sent moche, nulle, irritable, fatiguée et pour couronner le tout, notre teint est terne, au mieux, au pire notre visage voit apparaître de charmants boutons en mode ado de 15 ans. Vous pouvez aussi avoir mal aux seins de façon plus ou moins importante. On a souvent envie de manger du sucre, et notre appétit augmente : c’est le moment de manger sain et équilibré, pour éviter les fringales. Le sport peut aussi aider à produire de la sérotonine, hormone antidépresseur naturelle, et à apaiser les symptômes avant-règles. Mais c’est aussi la période idéale pour écouter ses émotions : elles sont réelles, et ressortent plus : on est moins apte à les cacher et les contrôler. Cela permet de faire le point sur sa vie et de commencer son cycle en ajustant certaines choses, qu’elles soient pro ou perso.
Pourquoi connaître son cycle est important ?
Tout cela n’est pas une fatalité, non ! Connaître son cycle, c’est une merveilleuse opportunité pour apprendre à se connaître soi-même et à comprendre les émotions qui nous traversent, parfois incompréhensibles. Quand on a du mal à s’expliquer certaines réactions, savoir à quel moment du cycle où l’on en est permet de relativiser : non, je ne suis pas insupportable, ce sont juste mes hormones qui me tiennent en otage ! Cela permet de prendre soin de soi, et de répondre à nos besoins à chaque moment du cycle, mais aussi de mieux construire notre relation aux autres… et à nous-même avant tout !