À l’heure où l’on voit tourner sur les réseaux sociaux des pétitions décriant les méfaits des tampons qui contiennent des traces de pesticides et sont blanchis au chlore, la cup est sans doute LA solution pour protection saine et sûre. Petite explication.
C’est quoi exactement une cup ?
Une cup est un dispositif qui permet de recueillir le sang des menstruations. Il se déploie à l’intérieur du vagin (à une phalange environ ; elle ne se pose pas sur le col de l’utérus et ne se met pas aussi profondément qu’un tampon). En obturant le passage, le sang s’y accumule tout simplement. Elle peut contenir entre 20 et 35 ml de sang. Cela vous paraît peu ? Pourtant c’est bien suffisant pour être tranquille pendant quelques heures !
En quoi sont faites les cup ?
La plupart des cups – du moins des « bonnes » cup – sont fabriquées en silicone médical. Pas de latex = pas de risques d’allergie !
Pourquoi adopter une cup ?
- Parce que c’est une solution hygiénique économique : elle dure 5 à 10 ans
- Parce que c’est écologique : fini les serviettes à jeter et les tampons dans la nature !
- Parce que vous pouvez la porter jour et nuit, nuit et jour, à la plage, à la piscine, pour faire du sport, en voyage…
- Parce que vous pouvez la garder 8 à 12 h.
- Parce que vous ne pouvez pas avoir de fuite (sauf si elle est mal installée).
Qui peut utiliser une cup ?
Absolument toutes les femmes ! Vierge, primipare, multipare, porteuse de dispositif intra-utérin (DIU) ou même de diaphragme…
Comment choisir une cup ?
Les cups sont généralement proposées en deux tailles :
- petite : la contenance varie de 20 à 25 ml. Elle est destinée aux femmes qui n’ont pas eu d’enfant ou qui ont des règles peu abondantes ;
- grande : la contenance est d’environ 29 à 35 ml. Elle est faite pour les femmes qui ont déjà eu des enfants.
Comment utiliser la cup ?
Il existe plusieurs manières d’insérer la cup, en la pliant en « C » par exemple, en origami ou vers l’intérieur : à vous de trouver la technique qui vous convient le mieux.
Pour la retirer, il suffit de pincer le fond de la cup afin de supprimer l’effet ventouse puis de la tirer en veillant à la maintenir à la verticale pour éviter tout déversement intempestif sur le sol de votre salle de bain (ou de celui d’une amie…). Vous ressentez une gêne ? C’est qu’elle est mal positionnée : renouvelez l’opération ! Vous pouvez également sentir la tige : dans ce cas, vous pouvez la couper à la longueur souhaitée.
Quels sont les inconvénients ?
Trouver la cup qui vous convient – forme, taille, contenance… – peut prendre du temps mais certaines y parviennent du premier coup. L’autre inconvénient est que maîtriser ce petit objet, par exemple l’insérer correctement ou le retirer sans que cela ne se finisse dans un bain de sang sur les murs des toilettes, demande un peu d’entraînement.
Mais en s’exerçant, vous deviendrez une reine de la cup ! De même, il faut se sentir à l’aise avec son corps et avec le fait qu’il faut y « mettre les doigts ». Mais bon, cela vaut le coup : la cup est quand même hyper confortable et super pratique… et vous procure un immense sentiment de liberté !
Une hygiène irréprochable
Bien sûr, l’utilisation d’une cup demande une hygiène des mains mais aussi de la cup irréprochable (vu où vous la mettez, mieux vaut prendre vos précautions) :
- il faut la stériliser avant la première utilisation : il suffit de la mettre dans de l’eau bouillante environ 5 minutes ;
- il faut la stériliser au début et à la fin du cycle ;
- il faut vous laver les mains avant ET après l’avoir manipulée (mais ça c’est comme pour un tampon, ou juste normal quand vous devez aller aux toilettes en fait) ;
- il faut bien la rincer à l’eau froide entre deux « vidanges ».
Rien de bien contraignant en somme !
Et le syndrome de choc toxique (SCT) dans tout ça ?
Cette maladie infectieuse, qui peut être gravissime, peut toucher homme, femme et même enfant. Elle n’est pas limitée, comme on peut le croire, à l’usage du tampon. Elle est due à une toxine : cette dernière passe alors dans le sang très rapidement et peut toucher des organes importants comme les poumons, le foie, ou les reins. Le SCT est également possible avec une cup, voilà pourquoi une hygiène irréprochable est nécessaire. Néanmoins, rassurez-vous : c’est une maladie fort heureusement rarissime.
Voici néanmoins les signes qui doivent vous alerter :
- fièvre ;
- nausées ;
- maux de tête ;
- vomissements ;
- perte de conscience ;
- éruption de la peau (peau rouge comme un coup de soleil)…